La victime de Marc Machin raconte la violence de l'agression

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
TÉMOIGNAGE EXCLUSIF - La jeune Canadienne de 35 ans a été attaquée le 5 juin. Marc Machin a été emprisonné mercredi soir.

"J’ai eu beaucoup de chance que mon voisin soit là, parce qu’il ne s’arrêtait pas" : la jeune femme Canadienne de 35 ans agressée, le 5 juin dernier, par Marc Machin, un homme présenté comme "l’emblème de l'erreur judiciaire en France", raconte "l’agression très violente" qu’elle a subie le 5 juin, dans un témoignage recueilli par Marc-Olivier Fogiel et devant être diffusé jeudi matin sur Europe 1.

"Il était 15 heures […]. Je n’ai absolument pas senti que quelqu’un s’était faufilé derrière moi" raconte la jeune femme, agressée à son domicile, "à dix minutes" d’une station de métro du XXe arrondissement de Paris. "Dans le couloir, j’ai senti une présence, [elle] ne me doublait pas. Je me suis retournée et il y avait quelqu’un qui regardait sous ma jupe."

"Je lui ai filé une gifle", dit-elle encore. "Il s’est tout de suite retourné contre moi très violemment. Il m’a battu. Il m’a cassé une dent. Et après, c’est avec son poing qu’il m’a agressée sexuellement. […] Mes cris ont alerté un voisin qui était présent […]. Ca l’a arrêté."

La victime affirme qu’elle ne connaissait "pas du tout [l’]histoire" de Marc Machin. "A la police judiciaire, […] on m’a dit que c’était, et […] je suis allée voir sur internet qui c’était."

Marc Machin, qui a reconnu l’agression, a été placé en détention provisoire mercredi soir. Il avait été mis en examen pour "agression sexuelle aggravée", un peu plus tôt dans la journée, et les enquêteurs le soupçonnent "fortement" d'avoir commis une autre agression sur deux jeunes filles mineures samedi dernier dans le XVIIIe arrondissement.

L’agression de la jeune Canadienne pourrait compromettre la réhabilitation qu’il espère dans l’affaire du "pont de Neuilly", pour laquelle il est toujours formellement condamné. Une procédure de révision a été engagée, un autre homme s'étant accusé de ce crime. La commission de révision des condamnations pénales de la Cour de cassation doit se prononcer le 24 juin sur cette demande de révision.