La sécurité des discothèques en question

Les patrons de discothèques demandent plus de présence policière et une interdiction d'accès à leurs établissements aux fauteurs de troubles.
Les patrons de discothèques demandent plus de présence policière et une interdiction d'accès à leurs établissements aux fauteurs de troubles. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec agences , modifié à
Les gérants réclament notamment une présence policière renforcée près des établissements.

A chaque fois, le même scénario. Un individu refoulé d’une boîte de nuit revient armé et tire sur la foule. Après les violents incidents survenus à Lille et dans le Nord en une semaine, les patrons de discothèques demandent plus de présence policière et une interdiction d'accès à leurs établissements aux fauteurs de troubles.

La gérants veulent des "patrouilles plus fréquentes"

"Les problèmes que nous avons sont en particulier nos relations avec la police et la gendarmerie", relève sur Europe 1 Patrick Malvaes, président du syndicat national des discothèques. "Elles considèrent que nous sommes des fauteurs de troubles. Alors, quand on les appelle, ça les gène", estime-t-il.  Selon lui, il faut une présence policière renforcée "aux abords des établissements", avec "des patrouilles plus fréquentes".

Patrick Malvaes demande également que soit appliqué une disposition de l’arsenal judiciaire français.  "Il faut également que la mesure d’interdiction de fréquentation des débits de boisson soit banalisée", réclame-t-il. "C’est quelque chose de fondamental".

Interdire l'accès aux clients violents

Un point de vue partagée par Claude Aulong, directeur de deux établissements, dont le Pacha, à Bordeux Claude Aulong. Ce dernier est favorable à cette mesure à l'instar de ce qui ce passe pour les "interdits de stade": "A partir du moment où quelqu'un est connu pour sa violence ou son état d'ébriété, on devrait lui interdire l'accès aux discothèques ou aux débits de boissons".

"Ma politique, c'est que quelqu'un qui a fait un problème chez moi, dans plus de 90% des cas, je le refuse définitivement dans mon établissement, car je sais que quelqu'un d'agressif recommencera toujours", poursuit-il.