La route de la discorde entre Clichy et Levallois

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les deux communes des Hauts-de-Seine se livraient bataille autour d'une route, entraînant une situation ubuesque. Le préfet a tranché.

Situation ubuesque entre Clichy-la-Garenne et Levallois-Perret, deux villes limitrophes aux portes de Paris. Depuis lundi, et en raison d'un désaccord entre les deux municipalités, deux sens interdits se faisaient face à la lisière des communes sur la départementale 909, qui relie Paris et sa banlieue.

La discorde est née à la suite de la décision du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany (UMP), de mettre en sens unique "sa" portion de RD909 pour fluidifier la circulation dans sa ville. En réponse, son homologue socialiste de Clichy, Gilles Catoire, a fait de même sur sa commune, mais en sens inverse. Le report des véhicules dans une petite rue adjacente a finalement conduit à l'effet inverse de celui qui était escompté, occasionnant de sérieux ralentissements au lieu d'améliorer le trafic.

Le préfet des Hauts-de-Seine Patrick Strzoda a finalement tranché mardi ce litige, en rétablissant la double circulation, mais seulement à Clichy. Le haut-fonctionnaire a en effet estimé que la décision du maire de Clichy, "sans étude préalable", provoquait des "désordres graves" pouvant mettre "en danger la sécurité des usagers de la route", selon un communiqué de la préfecture. Du coup, il a pris un arrêté préfectoral, "immédiatement applicable", qui rétablit le double sens de circulation sur la portion clichoise de la RD909.

Peu auparavant, la préfecture avait déjà d'une certaine façon donné raison au camp de Levallois. Dans une note, ses services avaient estimé que le projet de Patrick Balkany était "a priori cohérent" et que des "études menées par un cabinet reconnu" à l'initiative de Levallois ne montraient pas "d'incidences notables repérées en terme de report de trafic sur les communes voisines.