La récidive criminelle concerne 1% des cas

  • Copié
, modifié à
Le vice-président du Tribunal de Paris a expliqué jeudi sur Europe 1 que "le bracelet électronique est une bonne solution" mais que ce "n’est pas au point".

Interrogé sur l’enlèvement et la mort de la joggeuse, lundi par un homme déjà été condamné en 2002 à onze ans de prison pour viol, et remis en liberté conditionnelle en 2007, le vice -président du Tribunal de Paris a déclaré jeudi, sur Europe 1, que "presque toutes les personnes qui sont condamnées à des peines lourdes, ressortent avant la fin de leur peine, sous libération conditionnelle", ajoutant, "c’est normal".

Serge Portelli, spécialiste des questions sur la récidive, et auteur de Récidivistes.Chroniques de l'humanité ordinaire (édition Grasset), souligne que ces criminels "en liberté conditionnelle", doivent "répondre à un certain nombre d’obligations et notamment suivre des soins". Dans l’affaire de la jeune femme tuée lundi, l’auteur présumé du crime suivait à la lettre ses soins sociaux-judiciaires.

Alors pourquoi a-t-il rechuté ? Et est-ce que cette affaire remet en question le principe de liberté conditionnelle ? Selon Serge Portelli, "le taux de récidive en matière de viol est très bas, moins de 1%". De plus, dans cette affaire, le suspect n’avait jamais tué ses victimes.

Depuis 2005, le bracelet électronique est une des solutions mises en place pour lutter contre ce "1%". Selon le professeur de droit, "c’est génial mais malheureusement ce n’était pas au point quand la loi a été votée et, aujourd’hui, seule une dizaine de personnes le portent".

Il faut donc trouver "d’autres garde-fous" car "maintenir ces personnes en prison, ce n’est pas une bonne solution". Pour Serge Portelli, "ce sont des êtres humains qui sont récupérables même si les familles de victimes ne veulent pas l’entendre".