La raffinerie de Berre va redémarrer

LyondellBasell avait annoncé la fermeture du site le 27 septembre provoquant une grève
LyondellBasell avait annoncé la fermeture du site le 27 septembre provoquant une grève © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
L'intersyndicale a annoncé samedi la reprise de la production sur le site temporairement sauvé.

La raffinerie de Berre-l'Etang va pouvoir redémarrer. L'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC) a annoncé samedi à la mi-journée, la reprise de l'activité du site, propriété de la compagnie américaine LyondellBasell, dans les prochains jours et ce jusque fin décembre.

"La raffinerie va rouvrir dès que possible mais pas avant lundi", a précisé Rémy Patron, délégué (CFE-CGC) et membre de l'intersyndicale, dont une délégation était en négociation à Paris depuis jeudi avec la direction du groupe.

La raffinerie "placée sous cocon"

A partir de janvier 2012 et pendant une période pouvant aller jusque fin décembre 2013, elle ne fonctionnera pas mais sera "placée sous cocon, c'est-à-dire qu'elle sera nettoyée, mise en sécurité et en capacité de redémarrer" afin de trouver des solutions alternatives à sa fermeture, a-t-il détaillé.

"La direction nous a donné la garantie qu'il n'y aurait aucune suppression de postes jusqu'au 31 mars 2012", a ajouté Rémy Patron. "Ensuite, la direction va vouloir tourner avec des équipes réduites et de ce fait, une partie du personnel va être licencié mais une partie va rester pour surveiller et entretenir l'installation".

Eric Besson salue l'accord

Dans un communiqué de presse, la direction du groupe pétrochimique s'est félicitée que "cet accord, appelé de (ses) voeux et accompagné par le ministère chargé de l'Industrie (...), marque la reprise d'un dialogue social de qualité".

Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, s'est lui félicité de l'accord trouvé entre les syndicats et la direction à qui il demande "de présenter dans les meilleurs délais un programme clair d’investissements permettant d’assurer la pérennité de l’activité et de l’emploi".

Créée en 1929 et d'une capacité de production de 105.000 barils par jour, la raffinerie avait été mise en vente en mai. Le 27 septembre, la direction avait annoncé qu'elle comptait fermer le site, n'ayant pas trouvé de repreneur. Une grève avait été lancée et reconduite depuis.