La personnalité de Krombach en question

La deuxième semaine du procès Krombach va mettre la personnalité de l'accusé au coeur des débats.
La deuxième semaine du procès Krombach va mettre la personnalité de l'accusé au coeur des débats.
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le procès du médecin allemand, jugé pour le meurtre de Kalinka, entre dans une nouvelle phase.

C’est une nouvelle étape dans le procès du docteur Krombach, accusé du meurtre de sa belle-fille Kalinka Bamberski en 1982. La Cour d’assises de Paris va ainsi se pencher cette semaine sur la personnalité de cet ancien médecin allemand de 76 ans, régulièrement décrit comme un père de famille recomposée attentif et généreux tout autant qu'un homme séducteur et infidèle.

La semaine dernière, les premières audiences du procès ont permis d'aborder directement les heures entourant la mort mystérieuse de Kalinka, 14 ans, découverte sans vie dans son lit au domicile familial de Lindau, en Allemagne. Dieter Krombach en a livré une version confuse, parfois peu cohérente et comportant de nombreuses différences avec le récit de la mère de Kalinka ou celui de sa propre fille, Diana.

Plusieurs proches vont témoigner

Dès lundi matin, la cour devait entendre Dieter Krombach dérouler le récit de sa vie que viendront ensuite enrichir les auditions de plusieurs de ses proches : ses trois enfants - Diana, Boris et la jeune Katia -, sa petite-fille, sa troisième épouse - la mère de Kalinka - ou la famille de sa première femme, décédée très jeune.

La journée de jeudi s'annonce difficile pour Krombach puisque seront évoquées plusieurs accusations d'agression sexuelle portées contre lui par des jeunes femmes allemandes, parfois d'anciennes patientes. Ainsi que le témoignage d'une maîtresse qui a raconté comment Dieter Krombach avait administré des somnifères à sa femme, la mère de Kalinka, pour avoir des relations sexuelles avec elle dans la maison familiale.

Une condamnation avec sursis en 1997

L'une de ces accusations a valu au Dr Krombach un procès et une condamnation à de la prison avec sursis en 1997 en Allemagne. Les autres accusations n'ont pas eu de suites judiciaires, les faits étant prescrits. Au moins une des ces femmes, qui se disent victimes du beau-père de Kalinka, devrait venir témoigner devant la cour d'assises. Le verdict est attendu le 21 octobre.