"La lutte n'est pas finie"

© Capture d'écran du site de soutien à Hank Skinner
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Hélène Favier , modifié à
Sandrine Ageorges, une Française, se bat pour son mari, condamné à mort au Texas.

Lui attend dans le couloir de la mort d’une prison du Texas son exécution fixée au 24 février prochain. Elle, sa femme, une Française, essaie toujours d’obtenir la réouverture de son procès pour triple meurtre.

Abolitionniste militante

Abolitionniste depuis l’adolescence et membre de l’association Lamp of Hope, Sandrine Ageorges-Skinner a rencontré pour la première fois son futur mari l’Américain Hank Skinner en 1996, dans la prison d'Ellis, à Huntsville. A l’époque, elle entretenait avec lui, depuis plusieurs mois déjà, une longue correspondance, a-t-elle raconté mardi sur Europe 1 :

Hank Skinner avait été condamné un an auparavant pour le meurtre de sa compagne, Twila Busby, et les deux fils de celle-ci. Lors des visites de Sandrine, derrière une paroi de plexiglas de la prison texane, il n’a eu de cesse de clamer son innocence.

Et la Française a été immédiatement convaincue de sa sincérité : partageant sa vie entre les Etats-Unis et la France, elle s'est battue, pendant plus de 10 ans (et toujours aujourd’hui), pour la réouverture de son procès, dénonçant une enquête policière à charge, un avocat incompétent et le retrait d’un des témoins principaux du procès.

Un mariage en 2008

En 2008, elle a décidé d’épouser Hank Skinner. "Porter son nom, c'est porter son combat. Et pouvoir continuer à suivre son dossier si les choses tournent mal (…). Je veux le sauver, je veux que la vérité éclate", expliquait-elle récemment au magazine L’Express.

Deux procédures sont aujourd’hui en cours pour rouvrir le procès d’Hank Skinner, aujourd'hui âgé de 47 ans. "Il y a encore une possibilité de grâce. (...) Tout peut changer en un jour au Texas", espérait mardi Sandrine Ageorges-Skinner sur Europe 1. "La lutte n'est pas finie", ajoutait-elle : "ce qui nous motive tous les deux, c'est notre soif de justice".

Si ces deux demandes sont rejetées par la justice américaine, son mari sera exécuté le 24 février prochain. Privée de visite depuis un an et demi, Sandrine Ageorges-Skinner ne sait pas si elle pourra le voir avant cette date.