La fin de Megaupload profite aux vidéoclubs

© Max PPP
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et Arthur Helmbacher , modifié à
Depuis la fermeture du site, les internautes se tournent notamment vers la location.

Megaupload fermé, les gérants des vidéoclubs ont le sourire. Près d'un mois après la fermeture du site de partage, plusieurs enseignes constatent une hausse du nombre de locations de DVD de la part de consommateurs en manque de films.

C'est notamment le cas de David, interrogé par Europe 1. Pour ce cinéphile, passer la porte d'un vidéoclub lui semblait presque inconcevable, à la limite de la ringardise. Mais depuis la fermeture de Megaupload, le jeune homme a revu son jugement. Faute d'avoir trouvé sur Internet des sites pouvant remplacer Megaupload, il se rend donc presque tous les jours au vidéoclub en bas de chez lui.

3,80 euros le DVD, c'est "honnête" :

 

"J'ai essayé de retrouver d'autres sites. Je n'ai pas trouvé. Et il y a certains films que je voulais voir. Donc revenir dans la location permet d'être sûr d'avoir ce qu'on cherche", explique-t-il au micro d'Europe 1.

David reconnaît toutefois que se rendre dans une boutique de location de DVD est moins pratique. "On est un peu perdu. Il y a des films partout, alors que sur Internet, on tape le nom, on l'a tout de suite", précise-t-il. Mais le jeune homme admet que pour 3,80 euros le DVD, il y trouve son compte.

"On ne peut plus circuler dans le magasin"

De son côté, Philippe, le gérant de la boutique de location, est ravi. "Maintenant, le samedi, on ne peut plus circuler dans le magasin, on étend nos horaires, on ouvre jusqu'à minuit le vendredi et le samedi". Pour lui, cette hausse de la fréquentation est clairement liée à "l'effet Megaupload". "Les gens qui ont commencé des séries et qui se sont retrouvés le bec dans l'eau, ils viennent chercher la suite", commente-t-il au micro d'Europe 1.

"Le jour après la fermeture de Megaupload, c’était clairement perceptible, commente Didier Matthey-Doret, de la Fnac de Lausanne, interrogé par LeMatin.ch. Et durant les deux semaines qui ont suivi, nous avons eu des commandes plus intensives qu’auparavant."

Le constat est aussi valable pour les sites de location en ligne. L’entreprise HollyStar, qui permet de louer des DVD sur Internet est formel : "Nous avons noté une hausse d’environ 5% sur notre site", déclare Renzo Del Mastro, directeur associé. Un mal pour un bien donc.