La cigarette électronique, "un plaisir"

  • Copié
avec AFP

Le collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE) a mis en garde lundi sur le fait d'assimiler la cigarette électronique à un médicament capable de sevrer du tabac comme le suggère une récente étude néo-zélandaise, rappelant qu'elle constituait "avant un produit de plaisir".

Dimanche, le journal médical britannique The Lancet a publié une étude menée par Chris Bullen (Université d'Auckland), qui "suggère que la cigarette électronique est comparable au patch à la nicotine pour aider les fumeurs à arrêter sur une période d'au moins six mois".

Pour le CACE, il ne faut pas "tirer de conclusions hâtives sur le statut de la e-cigarette". Ce produit "constitue avant tout un produit de plaisir et non de sevrage", même si sa consommation "peut se traduire en effet par une réduction voire un arrêt de la consommation de tabac", explique le collectif. Pour Mickael Hammoudi, président du CACE, "la cigarette électronique répond à la demande de millions de fumeurs qui désirent réduire les risques associés à la consommation de la cigarette traditionnelle tout en préservant le plaisir associé à la gestuelle et à la multiplicité de ses arômes, dimension totalement absente des patchs et des autres produits de sevrage".

"L'assimilation à un médicament disqualifierait définitivement la cigarette électronique comme produit de transition pour les fumeurs", estime le collectif, qui appelle à la "création d'un statut spécifique". Le Parlement européen doit examiner en octobre un projet de loi européenne sur le tabac, qui vise à durcir la législation sur le tabagisme, mais également à classer comme médicament la cigarette électronique.