L’idée d’un "péage urbain" à Paris ressurgit

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Elle est défendue par le conseiller de Paris UMP Thierry Coudert qui y voit "un bon moyen pour réguler l’utilisation de la voiture".

Comment financer les infrastructures de transports pour l’ensemble du Grand Paris ? En créant un "péage urbain", répond le conseiller de Paris UMP-radical Thierry Coudert. L’idée n’est pas nouvelle mais la crise ne doit pas être une raison pour abandonner ce projet, estime l’élu local.

"Aujourd’hui, je pense qu’il ne faut pas simplement faire payer l’usager des transports publics, pas simplement faire payer les entreprises mais aussi faire payer celui qui utilise une automobile", estimé jeudi sur Europe 1 Thierry Coudert. Car prendre sa voiture personnelle, ça a "certes un coût pour l’utilisateur mais ça a aussi un coût pour l’ensemble de la collectivité", a argumenté le député, citant notamment l’impact écologique.

Dégager des fonds publics, limiter la pollution mais aussi réduire le flux de circulation : l’objectif du péage urbain serait multiple. C’est "un bon moyen pour réguler l’utilisation de la voiture puisqu’on peut permettre de moduler le tarif en fonction des zones traversées et des heures de la journée", a détaillé Thierry Coudert.

Plusieurs autres grandes villes européennes ont déjà franchi le pas, à commencer par Londres où le système, très draconien, existe depuis 2003. Stockholm, Stuttgart, Munich ou Milan ont également mis en place un péage urbain. En France, le débat politique reste ouvert et les projets en gestation se heurtent par ailleurs à la législation existante. En septembre 2008, le gouvernement avait renoncé à ouvrir la possibilité légale, pour les villes françaises, d'instaurer des péages urbains.