L'ex-maire de Vence "compte sur la justice"

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avec Birgitte Renaldi et AFP , modifié à
Le procès en appel de l'ancien maire de Vence a débuté lundi dans une ambiance tendue.

"Je n'en peux plus. Ça fait onze ans que je vis le martyre." L'ambiance était tendue lundi aux assises d'Aix-en-Provence. L'ancien maire de Vence, Christian Iacono, comparaît en appel pour le viol de son petit-fils, un crime qu'il a toujours nié.

Les débats ont commencé dans une salle quasiment vide, puisque l'avocat de Gabriel, le petit-fils de Christian Iacono, a demandé le huis-clos. Assis aux côtés de sa mère, le jeune homme de 21 ans est très pâle. Et lorsque son grand-père s'avance à la barre, il ne le quitte plus des yeux.

"J'ai perdu mon honneur"

Christian Iacono semble plus fatigué qu'il y a deux ans. Mais malgré sa condamnation en première instance, il n'a rien perdu de sa combativité. "J'ai perdu ma carrière politique, mon honneur. Je ressens de la colère, je compte maintenant sur la justice", explose-t-il soudain. "J'ai fait de la prison mais je peux garder la tête haute et regarder l'enfant dans les yeux", poursuit-il.

Dans la salle, le ton monte. "Nous ne sommes pas dans une tribune politique, ni sur un ring de catch", l'interrompt le président du tribunal. "Dans cette salle, il y en a un de vous deux qui souffre réellement. A nous, jury, de savoir lequel", dit-il encore.

Reconnu coupable de viol et agressions sexuelles sur son petit-fils et condamné à neuf ans de prison en première instance, Christian Iacono comparaît devant la cours d'assises d'Aix-en-Provence pendant deux semaines.