L'enfance "punching-ball" du pédophile multirécidiviste

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Au deuxième jour de son procès devant les assises, Dominique Guillouche a raconté sa vie entre une mère et une épouse dominatrices.

Traits tirés, dos voûté, Dominique Guillouche, premier pédophile interpellé en France grâce à l’alerte enlèvement en 2005, a raconté sa vie entre une mère et une épouse dominatrices mardi, au deuxième jour de son procès devant la cour d'assises d'Angers.

Agé de 40 ans, Dominique Guillouche comparaît pour cinq semaines à huis clos partiel pour tentatives d'enlèvement, agressions sexuelles, viols de mineures, sur au moins 19 victimes, dont 18 fillettes âgées de 2 à 14 ans. Sa dernière victime, Aurélia, avait été relâchée sous la pression de l'alerte enlèvement diffusée dans les médias.

Parfois bafouillant, l'accusé a décrit son enfance passée entre un père absent et une mère dominatrice à qui il "servai(t) de punching-ball" et des relations familiales chaotiques marquées par des abus sexuels commis par sa tante alors qu'il avait 5 ans.

Le pédophile multirécidiviste est aussi revenu sa scolarité difficile et courte. Il a évoqué un bulletin scolaire datant de la classe de 3e qui le décrit comme "très perturbé". Dominique Guillouche ne travaillera que quelques mois dans sa vie. Il vit de l'allocation adulte handicapé et est placé sous curatelle en 1995 à la demande de sa mère.

Enfin, Dominique Guillouche a dépeint une vie sentimentale chaotique. Après avoir abusé des enfants de proches de sa première compagne avec qui il a une fille en 1996, il consulte de 2001 à 2002 une psychologue. "Je me sentais mal dans ma peau, d'avoir touché des enfants", explique-t-il.