L'"avertissement" de l'enseignement catholique

Photo d'illustration
Photo d'illustration
  • Copié
avec Benjamin Peter et AFP , modifié à
Les représentants des écoles privées s'inquiètent des nouvelles suppressions de postes.

Fermetures d'écoles, appauvrissement de l'offre de formation : après le secteur public, l'enseignement catholique tire à son tour la sonnette d'alarme, disant vivre une situation "intenable" pour ses deux millions d'élèves, provoquée par les suppressions de postes à la rentrée 2011.

"La situation est inconcevable", a lancé Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, mardi lors d'une conférence de presse à Toulouse organisée en présence de responsables régionaux du secteur. En tenant ce point presse, le premier d'une série prévue en France sur le thème "Quand l'intenable devient impossible", les responsables de l'enseignement catholique privé entendaient lancer un "avertissement solennel à l'Etat".

Un "avertissement solennel à l'Etat"

Eric de Labarre craint de ne pouvoir assurer la prochaine rentrée dans les écoles privées de certaines académies. Notamment à Toulouse, où 53 postes doivent être supprimés à la rentrée.

Pour autant, l’enseignement catholique "n’est pas dans une contestation radicale", ajoute Eric de Labarre. "Cette politique est probablement nécessaire pour assainir les finances publiques de notre pays mais elle doit être accompagnée de mesures qui permettent d’amortir le choc".

Une fin de non-recevoir de Chatel

Parmi les mesures proposées par l’enseignement catholique, une diminution du volume horaire dans les lycées et les collèges ou un nouveau développement de l’enseignement à distance. Les établissements privés, représentés par 136.000 enseignants doivent perdre environ 1.500 emplois à la rentrée, ce qui correspond à la participation du secteur aux 16.000 suppressions de postes envisagées dans l'Education nationale.

En réponse au SOS envoyé par les représentants de l'enseignement catholique, Luc Chatel a estimé mercredi que ce secteur devait "participer" aux suppressions de postes dans l'Education nationale. Mais ses "spécificités" ont été "prises en compte" dans le calcul des suppressions, a assuré le ministre de l'Education nationale.