L’alimentation des Français passée au crible

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Verdict de l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments : on se nourrit mieux qu’il y a 10 ans, mais pas encore assez bien.

Encourageant, mais peut mieux faire. Dix ans après sa première édition, la deuxième étude Individuelle nationale de consommation alimentaire (Inca 2), publié jeudi, montre une "amélioration nutritionnelle des Français" même si "des points restent à améliorer", selon l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui a décortiqué les repas de 4.000 personnes pendant une semaine.

Points positifs, les Français consomment plus de fruits et moins d'alcool ou de sel qu'il y a dix ans. Les moins de 14 ans ont sensiblement diminué leurs apports énergétiques. Mais l'alimentation des Français reste encore trop pauvre en glucides complexes et en fibres, trop pauvre aussi en fruits et légumes pour les jeunes adultes. Les 15-35 ans ont de plus en plus tendance à déstructurer leurs repas, et le niveau d'activité "reste globalement insuffisant, notamment chez les jeunes filles".

Moins de la moitié de la population adulte atteint un niveau d'activité physique "entraînant des bénéfices pour la santé" et un quart présente un faible niveau d'activité physique, souligne l'étude. Chez les adolescents, plus de la moitié des garçons atteignent un bon niveau d'activité physique, contre un quart des filles.

Comparées aux hommes, les femmes sont plus nombreuses à consommer des produits laitiers frais, du poisson, des fruits, de l'eau, des boissons non alcoolisées et des produits sucrés. Les assiettes des hommes contiennent davantage de viandes, charcuteries, pommes de terre, fruits secs, et leur verre, plus de boissons alcoolisées.

Sans surprise, l’étude révèle que les plus âgés cuisinent davantage que les jeunes générations, et la composition des repas en témoigne. Quand les premiers consomment des œufs, des légumes ry du fromage, les seconds se ruent sur les plats préparés et les pizzas. Selon l'Afssa, 11,6% des adultes sont obèses, et 39% des hommes et 24% des femmes sont en surpoids. Chez les enfants, 14% présentent un excès pondéral.