L'affaire de l'électricien de Picasso ressurgit

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avec AFP

La mise en examen de Pierre Le Guennec, l'ancien électricien qui conservait 271 oeuvres inédites de Picasso dans sa maison des Alpes-Maritimes, s'explique par des "invraisemblances" et des "incohérences" dans ses déclarations aux enquêteurs, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Pierre Le Guennec, 71 ans, et son épouse Danielle ont été mis en examen début mai pour "recel" par la doyenne des juges d'instruction de Grasse, Catherine Bonnici.

 

"Nous pensons que ces gens nous racontent des histoires sur la façon dont ils sont entrés en possession des oeuvres de Picasso. Il y a des incohérences dans leurs déclarations et certains éléments nous paraissent invraisemblables", a développé le parquet de Grasse, sans autre précision. Pierre Le Guennec affirme que les 271 oeuvres, qu'il dit avoir conservées pendant près de quarante ans dans son garage de Mouans-Sartoux, lui ont été données par Picasso et son épouse Jacqueline, alors qu'il effectuait des travaux dans une villa du peintre, le Mas Notre-Dame-de-Vie, à Mougins.

 

Selon une source judiciaire, les oeuvres en question auraient en fait disparu durant la "période assez floue" qui a suivi la mort de Picasso, en 1973, entre les inventaires officieux et officiels des oeuvres de l'artiste. Durant cette période, un certain nombre de pièces ont été dérobées.