Klarsfeld: "optimiste pour la mémoire"

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Le célèbre chasseur de nazis estime mercredi sur Europe 1 que le devoir de mémoire est assuré.

Soixante-cinq ans après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, le 27 janvier 1945, le devoir de mémoire reste une nécessité. Pour Serge Klarsfeld, la mission de l’Humanité sur ce sujet n’est pas loin d’être remplie. "Dans l’après-guerre, la mémoire des souffrances des Juifs équivalait à très peu. Aujourd’hui l’avenir de cette mémoire est sauvé à travers tous les grands centres qui ont été créé. Je suis optimiste pour la mémoire", explique mercredi sur Europe 1 le célèbre avocat.

"Ce qu’il faut c’est éviter les crises. L’Europe a évité la crise, elle est devenue prospère. La paix règne en occident. Il y a vraiment un progrès", se réjouit encore Serge Klarsfeld. " Jamais les déportés en sortant des camps n’auraient pensé que l’Allemagne aurait cette place dans les démocraties et qu’elle se retournerait sur son passé."

"Si l'homme ne se détruit pas..."

Toutefois, celui qui a consacré sa vie a chassé les nazis en compagnie de son épouse allemande Beate, appelle à la prudence. "Malgré tout, il y a toujours une sauvagerie. Il ne faut pas oublier que l’homme est civilisé depuis très peu de temps, même pas 10.000 ans. Il faut être conscient que c’est un vernis. Et qu’une crise fait éclater ce vernis et que la sauvagerie revient ", prévient-il. "Il faut lutter pour que ce vernis devienne véritablement une peau. Mais c’est extrêmement difficile et ça prendra beaucoup de temps. Mais tout l’avenir est devant nous. Il y a des millénaires devant nous, si l’homme ne se détruit pas."

Regardez cet extrait de l’interview de Serge Klarsfeld sur Europe 1 :

Retrouvez l’intégralité de l’interview de serge Klarsfeld par Marc-Olivier Fogiel à 8h38 mercredi matin.