Karachi : Donnedieu de Vabres visé

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avec AFP , modifié à
Renaud Donnedieu de Vabres est cité par un ex-employé du ministère de la Défense.

Avant l’élection présidentielle de 1995, Renaud Donnedieu de Vabres était le conseiller spécial du ministre de la Défense de l’époque François Léotard. Et c’est Renaud Donnedieu de Vabres en personne qui se serait occupé des intermédiaires libanais dans un contrat d'armement lié au dossier Karachi. Et des présumées "rétrocommissions" qui allaient avec.

C’est en tout cas ce qu’affirme Patrice Molle, un ancien membre du cabinet de François Léotard au sein de ce même ministère de la Défense, qui s’est confié au journal Le Monde.

"Il traitait tout cela directement"

"Renaud Donnedieu de Vabres traitait tout cela directement, il référait en personne au ministre. Les rétrocommissions, ça ne passe pas par le cabinet officiel, ça s'est joué dans les circuits parallèles", a affirme le préfet Patrice Molle, un ancien de la DGSE, le service de renseignement extérieur.

Face au juge Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur un volet financier de l'affaire Karachi, Renaud Donnedieu de Vabres, qui a plus tard occupé le ministère de la Culture, a reconnu avoir rencontré deux hommes d’affaires libanais au ministère de la Défense. Mais il a assuré qu’il n’avait pas participé à la négociation du contrat qui a suivi.

A son arrivée à l'Elysée en 1995, Jacques Chirac avait ordonné la révision des contrats d'armement ayant pu donner lieu à des rétrocommissions présumées. La justice cherche à confirmer si ces rétrocommissions ont bien existé et si la fin de leur versement peut avoir un lien avec l’attentat de Karachi, au Pakistan, dans lequel 11 Français ont été tués.