Jugé pour le meurtre d’une étudiante qui l’avait arrosé

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avec Frédéric Michel , modifié à
Frédérique Schnoering avait été retrouvée tuée de 47 coups de couteau. Le procès de son meurtrier présumé s’est ouvert lundi.

Frédérique Schnoering était une étudiante en sociologie décrite comme discrète et serviable. Le 30 juin 2006, elle a été retrouvée morte à Offendorf, dans le Bas-Rhin. La jeune femme de 20 ans avait été poignardée de 47 coups de couteau et étranglée. Elle aurait été victime d’une querelle de voisinage qui aurait dégénéré.

Depuis lundi, son meurtrier présumé comparaît devant la cour d’assises du Bas-Rhin à Strasbourg. Salvatore Cucchiara, 40 ans, a reconnu les faits au cours de l’enquête avant de se rétracter. Frédérique Schnoering s’était rendue dans la maison d’un couple d’amis pour arroser des plantes. Elle aurait malencontreusement arrosé le voisin, qui l’aurait confondue avec la fille des propriétaires avec qui il entretenait des relations tendues.

"J’ai pété les plombs", avait-il expliqué aux enquêteurs. "On a du mal à comprendre que c’est à la suite de problèmes avec la voisine causés par l’arrosage, les bruits de la piscine… Mais c’est ça. Il pensait que la fille de la voisine allait encore lancer des escargots, des limaces dans son jardin", s’est désolée l’avocate de la famille Schnoering, Me Jocelyne Klopfenstein.

Marié et père de quatre enfants, Salvatore Cucchiara n’a pas d’alibi pour le jour du drame. Des traces ADN de la victime ont été découvertes sous ses doigts. Les défenseurs de l’accusé estiment cependant que ses aveux lui ont été extorqués. "Il y a eu une mise sous pression de cet homme pendant une vingtaine de jours par les services de gendarmerie. Il ne se passait pas une journée sans qu’il ne voit des gendarmes. Et la garde à vue c’est le moment d’apothéose dans cette affaire", a assuré Me Renaud Bettcher lundi.

Le procès doit durer une dizaine de jours. Salvatore Cucchiara risque 30 ans de réclusion criminelle.