Intrusion place Beauvau : sanctions à venir

Un individu est entré il y a trois semaines place Beauvau provoquant la panique. Deux policières sont pointées du doigt.
Un individu est entré il y a trois semaines place Beauvau provoquant la panique. Deux policières sont pointées du doigt. © GOOGLE MAP
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avec Guillaume Biet , modifié à
- 3 semaines après l'incident, un rapport pointe la responsabilité de deux policières.

Il y a trois semaines, l'incident avait créé la panique au ministère de l'Intérieur. Un homme s’y était brièvement introduit, déclenchant de vastes recherches pour le localiser. L’examen des bandes vidéo avait finalement prouvé que l'inconnu était ressorti trois minutes après son intrusion.

Selon les informations recueillies par Europe 1, les premières conclusions de l’enquête interne devraient entraîner des sanctions disciplinaires. Le rapport pointe clairement un défaut de vigilance des deux policières qui gardaient, ce soir-là, l'accès du 1bis place des Saussaies, à l’arrière du ministère. Au moment de l’incident, l'une d'elles téléphonait dans la rue pendant que l'autre, seule derrière le guichet d'accueil, n'a pas pu empêcher l'intrusion.

Un "avertissement" possible

Profitant de la faille, l'inconnu s'est engouffré sous le porche en courant, vainement poursuivi par l'une des policières, qui a donné l'alerte. Les deux fonctionnaires pointées du doigt pourraient écoper à terme d'un "avertissement".

Après cet incident, toute la sécurité du ministère de l’Intérieur a été renforcée : rappel strict des consignes, port du badge obligatoire. Par ailleurs, un vaste plan de sécurisation du ministère est prévu à la rentrée prochaine. Chaque jour, 3.500 à 5.000 personnes franchissent l'une des cinq entrées du bâtiment.

L’individu n’a toujours pas été identifié

Au sein de la Place Beauvau, on estime que l'intrus a bénéficié d'un incroyable concours de circonstances. Selon les informations d’Europe 1, l’homme âgé d’une trentaine d’années, grand, maigre et l’air "perdu" a été vu rôdant le même jour, près de l'Elysée tout proche. A ce jour, l’intrus n’a toujours pas été identifié par la police judiciaire, chargée de l’enquête.