"Indésirables" en Israël, bloqués à Roissy

Les sympathisants pro-palestiniens comptaient se rendre à Bethléem.
Les sympathisants pro-palestiniens comptaient se rendre à Bethléem. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Des pro-Palestiniens, empêchés d'embarquer pour Tel Aviv, ont manifesté vendredi à Roissy.

"Roissy sous blocus, Lufthansa collabos !" Au terminal de la compagnie Lufthansa à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, ils étaient une cinquantaine vendredi matin à protester contre le refus du transporteur de les enregistrer sur un vol pour Tel Aviv. D’autres voyageurs ont aussi été empêchés d’embarquer sur un vol Alitalia. Le problème : leurs noms figurent sur une liste de "personnes indésirables" envoyée par Israël.

"Nous sommes des gens pacifiques qui n’avons aucune intention de semer le désordre à l’aéroport Ben Gourion", a affirmé Olivia Zemor, coordinatrice du mouvement BienvenuePalestine en France. Leur destination finale : Bethléem. Répondant à l’appel d’associations, des centaines de militants ont en effet prévu de se retrouver dans les territoires palestiniens.

Les autorités israéliennes font le maximum pour empêcher ce rassemblement qu’elles voient comme une "provocation" de la part de sympathisants qualifiés de "hooligans". L’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv est en état d’alerte. Le tout dans un contexte particulièrement tendu après le blocage de la flottille internationale qui cherchait à forcer le blocus de Gaza.

Bloqués à Genève

D’autres militants se sont retrouvés dans la même situation : à l’aéroport de Genève-Cointrin, une trentaine de militants pro-palestiniens ont également été empêchés de prendre un vol Easyjet à destination de Tel Aviv, rapporte le site TSRinfo.

La liste de voyageurs remise aux compagnies aériennes comprend 342 noms, pour la plupart français, précise le site suisse, ajoutant que la liste "a été adressée aux compagnies aériennes pour les prévenir que les personnes citées ne seraient pas autorisées à débarquer et que leur retour serait par conséquent à leur charge". D’après les services de l’immigration israéliens, 200 de ces "indésirables" ont d’ores et déjà été bloqués au sol.

Pour les organisateurs du rassemblement à Bethléem, le but était de marquer l’anniversaire de la décision du 9 juillet 2004 de la Cour internationale de Justice déclarant illégale la barrière de séparation construire par Israël en Cisjordanie.