Incendie/Marseille : non-lieu requis

  • Copié
avec AFP

Le parquet de Marseille a requis un non-lieu partiel dans l'enquête sur un incendie qui avait détruit plus de 1.000 hectares de végétation aux portes de la ville en 2009, en estimant que le légionnaire mis en cause depuis deux ans n'était pas responsable de la catastrophe. L'adjudant Philippe Fontaine, qui dirigeait la séance de tirs dans le camp militaire de Carpiagne d'où sont parties les flammes, avait été rapidement mis en examen pour incendie involontaire, au motif qu'il avait utilisé des balles traçantes lors de cet exercice, en dépit d'une interdiction formelle.

Mais selon le parquet, l'information judiciaire n'a pas permis de prouver que les balles traçantes, utilisées parmi d'autres ce jour-là, aient été spécifiquement à l'origine du feu. Il demande donc de ne renvoyer le légionnaire devant le tribunal correctionnel que pour "violation de consigne" et non pour incendie involontaire, ce qui l'exempterait de la responsabilité des dégâts engendrés si les juges en charge du dossier suivaient ces réquisitions.

"Ce n'est que le reflet du rapport d'expertise. Le parquet fait preuve d'indépendance en requérant le non-lieu partiel et je m'en réjouis pour mon client", a commenté l'un des avocats de l'adjudant Fontaine, Me Michèle Naudin. Un rapport d'expertise avait conclu en novembre 2009 que le feu avait bien été déclenché par la séance de tirs, mais sans que les balles traçantes soient en cause.