C'est du jamais-vu depuis dix ans. Près de 3.000 adultes vont se faire baptiser à l'occasion du week-end de Pâques. Un chiffre qui a bondi de 20% en une décennie, selon une étude menée par la conférence des évêques catholiques de France. C'est la première fois que l'Eglise mène une étude aussi poussée sur le sujet.
Les catéchumènes - terme utilisé pour désigner les adultes qui vont se faire baptiser - ont des motivations diverses. Le plus souvent, c'est un accident de la vie qui pousse à franchir le pas. Ainsi, des événements comme un divorce, un licenciement, ou un accident de la route peuvent décider les gens à se tourner vers la religion.
"Un miracle que je sois encore en vie"
C'est le cas de Xavier : il a réchappé de justesse à un accident de la route. "C'est un véritable miracle que je sois encore en vie", explique-t-il au micro d'Europe 1. Par la suite, il s'est mis à prier et sa vie a basculé. Agé de 30 ans, Xavier va donc se faire baptiser samedi soir en région parisienne, au cours de la veillée pascale.
"C'est une sorte de renaissance", confie-t-il :
L’étape ultime d’une réflexion
Plus de la moitié des adultes qui vont être baptisés durant le week-end de Pâques ont moins de 34 ans. Pourtant, le nombre de baptêmes baisse de près de 1% chaque année. Mais cette tendance s'explique par la diminution des baptêmes des nouveau-nés. En revanche, pour les adultes, la courbe est inversée.
Mais la décision de se faire baptiser à l'âge adulte n'est pas toujours facile à expliquer à ses proches. Les catéchumènes parlent d'une certaine gêne, parfois même d'une honte. Jeune mère de famille résidant à Nîmes, Coralie voit deux étapes principales dans cette démarche : d'abord convaincre sa famille puis en parler à ses collègues. Une dernière qu’elle n’a pas encore réussi à franchir.