IRM : la France toujours sous-équipée

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avec AFP

La France est toujours dans "les dernières places de l'Europe de l'Ouest" pour l'Imagerie par résonance magnétique (IRM), avec seulement 10,1 appareils par million d'habitants, et les délais d'attente pour passer cet examen indispensable aux détections de maladies graves comme le cancer passent du simple au double selon les régions.

C'est le constat que fait une nouvelle fois jeudi l'association Imagerie santé avenir (Isa) dans sa dixième enquête annuelle. Le temps d'attente moyen en France pour obtenir une IRM "en urgence" est estimé à 30,5 jours par l'Isa, un délai qui a légèrement augmenté par rapport à l'an dernier où il s'établissait à 29 jours. On est loin des dix jours recommandés par le plan cancer 2 (2009-2013).

L'association impute ces délais au sous-équipement de la France "avec un taux très faible de nouvelles installations" en 2012: "seulement 28 en un an (+4,5%, soit deux fois moins qu'en 2011) alors que les besoins ne cessent d'augmenter".

Encore le délai d'attente national moyen cache-t-il de profondes disparités régionales: il frôle les 50 jours en Pays-de-Loire (45,4) ou en Basse-Normandie (49,7) alors qu'il tourne autour de 25 dans le Nord-Pas de Calais (21,6) ou en Champagne-Ardenne (26,6). Nulle part en France le délai tombe sous les 20 jours et près de la moitié des Français (46%) vivent dans des régions où les temps d'attente dépassent 30 jours.

Pour réaliser cette étude, l'Isa procède de la même manière depuis 2003: ses enquêteurs demandent par téléphone un rendez-vous pour réaliser une IRM lombaire "en urgence" dans le cadre d'une recherche d'extension d'un cancer.