"Honorer tous les morts pour la France"

Nicolas Sarkozy rend hommage à ceux qui sont morts pour la France.
Nicolas Sarkozy rend hommage à ceux qui sont morts pour la France. © CAPTURE D'ECRAN BFM TV
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Marion Sauveur , modifié à
Nicolas Sarkozy souhaite faire évoluer les commémorations du 11 novembre.

La 93e cérémonie du 11 novembre marque un tournant. Nicolas Sarkozy a rendu un hommage aux soldats morts lors de la Grande Guerre mais pas seulement. Le président de la République a dit souhaiter que cette journée de commémoration permette de rendre hommage à tous les soldats "morts pour la France" sur tous les fronts.

Un hommage particulier en ce 11 novembre

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Après la disparition des derniers poilus de la Grande Guerre, Nicolas Sarkozy a rendu un hommage particulier aux 24 soldats de l'armée française tués au cours des douze derniers mois en Afghanistan. Après un passage en revue de plusieurs troupes françaises, c'est ainsi que le nom des militaires français "morts pour la France" en extérieur ont été énoncés.

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Nicolas Sarkozy s'est ensuite approché de l'Arc de Triomphe accompagné d'enfants orphelins de soldats, morts cette année en Afghanistan. Le président a ensuite déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, avant de raviver la flamme de la sépulture. Et ce, alors que le 11 novembre 2011 marque le 90e anniversaire de l'inhumation du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe. Le chef de l'Etat a, par la suite, signé le livre d'or, avant de saluer les différentes délégations présentes.

Puis, Nicolas Sarkozy a pris la parole. Dans son discours, il a rendu hommage à tous les soldats de la Grande Guerre. Mais pas seulement. En ce 11 novembre 2011, "je voudrais que nous ayons une pensée particulière pour les 24 soldats qui, depuis un an, sont morts en Afghanistan", a déclaré le chef de l'Etat.

Le 11 novembre 2011, nouvelle commémoration

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Le président de la République a, par ailleurs, annoncé que "c’est à tous les morts pour la France que la Nation rendra désormais aussi hommage le 11 novembre". Le 11 novembre devient ainsi "la date de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France", a affirmé Nicolas Sarkozy. Un projet de loi en ce sens sera déposé prochainement.

Nicolas Sarkozy a aussi indiqué que le gouvernement apportera "son soutien à la proposition de loi visant à rendre obligatoire l'inscription sur les monuments aux morts des noms des 'morts pour la France'". "Je pense en particulier à tous les morts en opérations extérieures. Ceux qui sont tombés en Indochine, à Suez, en Afrique du nord, mais aussi dans les Balkans, au Moyen-Orient, au Tchad, en Côte d'Ivoire, en Afghanistan. Ils ont droit au respect et aux honneurs que la Nation réserve à ceux qui ont fait pour elle le sacrifice de leur vie", a-t-il déclaré.

Mais le chef de l'Etat s'est toutefois voulu rassurant : "qu'il soit bien clair aucune autre commémoration ne sera supprimée". "Il s'agit de donner plus de solennité au 11 novembre alors que tous les témoins ont disparu. Il s’agit d’honorer ceux qui font leur devoir envers leur pays", a-t-il précisé.

Un monument à Paris dédié aux soldats morts

Le chef de l'Etat a souligné que "c'est dans le même esprit que sera entrepris à Paris la construction d'un monument dédié aux soldats morts en opérations extérieures, sur lequel leurs noms seront inscrits". Et de rappeler que "depuis dix ans, 158 soldats ont perdu la vie et près de 1.500 ont été blessés dans ces opérations".

Nicolas Sarkozy s'est ensuite retiré. Le chef de l'Etat devait s'entretenir avec son homologue italien par téléphone, pour discuter de la situation politique dans le pays. En réponse aux questions des journalistes, le chef de l'Etat s'est dit "inquiet" pour l'Europe. "Ce qu'il faut, c'est que nous arrivions à remettre sur les rails la Grèce, c'est en train de se passer, mais aussi nos amis Italiens, à qui nous lient tant de liens, c'est ce qui est en train de se faire", avait-il dit.

Un Musée en hommage à la Grande Guerre

Le président a ensuite reçu les familles des militaires français tués en Afghanistan à l'Elysée pour un hommage à huis clos, avant de se rendre devant la statue de Georges Clémenceau, à Paris, où il devait déposer une gerbe.

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Nicolas Sarkozy a pris vendredi après-midi la direction de Meaux, en Seine-et-Marne pour inaugurer le Musée de la Grande Guerre. Une cérémonie en présence du maire de la ville, Jean-François Copé. Le chef de l'Etat a salué à cette occasion "l'esprit de sacrifice" des soldats de la guerre 14-18, évoquant "une génération entière fauchée comme le blé en herbe".