La France a renoncé à demander cette année l'inscription de la grotte Chauvet, en Ardèche, au Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco qui se réunit à Saint-Pétersbourg, en Russie, du 24 juin au 6 juillet, a indiqué l'ambassadeur auprès de l'Unesco Daniel Rondeau. Située dans les gorges de l'Ardèche, à Vallon-Pont-d'Arc, la grotte Chauvet a été découverte en décembre 1994 et abrite des peintures rupestres datant de 25.000 à 37.000 ans, parmi les plus anciennes au monde.
La France avait demandé en avril cette inscription "en urgence" du fait des "concentrations particulièrement fortes et dangereuses de CO2 et de radon dans la grotte". Paris voulait ainsi "mobiliser la communauté scientifique internationale pour développer de nouvelles techniques de conservation".
Mais Paris s'est rangé à l'avis des experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) qui estiment qu'il n'y a pas de caractère d'urgence à une telle inscription. Selon eux, les peintures sont "exceptionnellement bien conservées" et les conditions climatiques et biologiques "pratiquement inchangées depuis 20.000 ans.
La France déposera donc un dossier en 2013 par la procédure normale, a précisé M. Rondeau, les experts ayant reconnu la "valeur universelle exceptionnelle" de la grotte. Du coup, Paris ne déposera qu'une seule demande cette année, le bassin minier du Nord/Pas-de-Calais, qui a reçu un avis favorable des experts.