Grippe A : les femmes enceintes doivent être traitées sans attendre

Celles qui présentent des symptômes grippaux doivent recevoir "immédiatement" un traitement. Pour les autres, l'OMS préconise la vaccination.
"Un certain nombre d'études" menées aux Etats-Unis et dans d'autres pays touchés "indiquent que les femmes enceintes (...) encourent plus de risques d'infection par le A(H1N1) ", a rappelé vendredi une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour cette raison, les femmes enceintes sont une des cibles prioritaires de la lutte anti-grippe A.
Première mesure : l’OMS recommande d'administrer aux femmes enceintes qui présentent des symptômes grippaux, même si la grippe A n'est pas attestée, du Tamiflu. Et ce donc "sans attendre les résultats des analyses de laboratoires".
Utilisé en l'attente de la disponibilité de vaccins, attendu pour septembre-octobre, le traitement par médicaments antiviraux est plus efficace s'il est administré dans les 48 heures après les premiers symptômes, a rappelé la porte-parole de l'OMS.
Seconde mesure : la vaccination. Les femmes enceintes devront être inscrites dans les groupes à risque qui doivent être immunisées en priorité contre le virus A(H1N1), a indiqué l'OMS.
Mais certains pays restent réticents à prescrire des antiviraux aux femmes enceintes. L'agence helvétique de régulation des médicaments Swissmedic a ainsi jugé cette semaine que l'administration de ces médicaments comporte des contre-indications pour les femmes enceintes ou allaitantes et "le médecin doit peser le pour et le contre avant de prescrire le traitement".