Grippe A : le nouveau dispositif

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les médecins généralistes sont officiellement en première ligne à partir de jeudi pour prendre en charge la nouvelle grippe A (H1N1).

En France, 403 cas de grippe A ont été confirmés. Face à la progression du virus, le dispositif change. A partir de jeudi, en cas de suspicion de grippe A, il ne faudra plus appeler le 15 mais son médecin traitant.

Dans une toute première phase, tous les cas de grippe pandémique étaient pris en charge dans les hôpitaux par l'intermédiaire du Samu et des prélèvements étaient systématiquement faits pour confirmer la présence du nouveau virus. L'hospitalisation permettait de garder le malade confiné. Puis le système s'est assoupli en raison de la multiplication des cas, dans l'ensemble bénins.

Désormais, il faudra donc appeler son médecin traitant en cas de doute sur le virus. Les hôpitaux se consacreront aux cas graves et aux enfants de moins d'un an. C'est le généraliste, ou le pédiatre, qui décidera si un traitement par médicaments antiviraux type Tamiflu est nécessaire. Il rédigera au besoin une ordonnance pour aller chercher gratuitement dans une pharmacie des masques que portera le malade pour protéger son entourage. Il donnera également des conseils pour éviter la contagion dans la famille et parmi les proches. En cas de symptômes graves, il dirigera le patient vers l'hôpital.

Pour Sophie Delaporte, directrice générale adjointe de la Direction générale de la santé, ce nouveau dispositif est justifié puisque les médecins généralistes disposent désormais des informations suffisantes pour diagnostiquer une grippe A .

 

 

"Il y a peu de grippe pour l'instant", remarque le docteur Jean-Claude Soulary de Dechy. En revanche, il craint d'être débordé "s'il y a réellement un grand nombre de cas". "C'est une grippe banale qui touchera tellement de monde que cela va poser des problèmes de gestion", ajoute le Dr Rebeille-Borgella avant de préciser que "les femmes enceintes et les nourrissons sont des sujets fragiles pour lesquels on va être extrêmement vigilant".

Quant au vaccin contre la nouvelle grippe, il arrivera progressivement, a souligné le Pr Didier Houssin, directeur général de la santé. Son administration sera réservée à des centres de vaccinations.

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