Grippe A : la France en fait-elle trop ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors qu'en France, les fermetures de classe se multiplient pour cause de grippe, voici un état des lieux chez nos voisins européens. Pour comparer.

En France, les classes ferment les unes après les autres. La directrice de l'Institut de veille sanitaire annonce une très nette augmentation des cas, environ 20.000 nouvelles contaminations par semaine. La grippe A fait les gros titres des journaux. Une exception française ? Apparemment, oui. Nos voisins paraissent plutôt calmes.

En Italie, pas de gros titre, ni de Une sur la grippe. Le sujet n'arrive qu'en 12e position, derrière les frasques de Berlusconi, le produit intérieur brut, un accident d'hélicoptère et les faits divers. Pas de psychose donc, ni de report de la rentrée scolaire ou de fermeture de classe.

En Espagne, c'est la crise qui occupe les esprits. Car ce sera sans doute le dernier pays européen à sortir du marasme. Alors la grippe ne revient dans les conversations et les journaux que de manière ponctuelle ou anecdotique comme cette semaine où la statue de la ville de Gerone, une lionne dont les habitants baisent les fesses pour faire des voeux, été interdite pour limiter la contagion.

En Allemagne, pas de stress non plus. Les gros titres de la presse sont sur l'Afghanistan et les élections. Et seuls 13% des Allemands désirent se faire vacciner contre la grippe.

Enfin en Grande-Bretagne, après un été angoissé où les cas se multipliaient et où les jeunes avaient inventé la "grippe party", sorte de roulette russe où l'enjeu était d'attraper la grippe et s'immuniser contre elle, l'heure n'est plus à la panique. Le phénomène H1N1 est même un peu passé. Les centres d'appels mis en place spécialement pour informer la population ont déjà fermé. Les employés encore présents, joueraient, selon la presse, aux cartes ou au Monopoly.

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