Grand banditisme : il organisait le racket depuis sa prison

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Jacques Mariani, 43 ans, est soupçonné d’avoir organisé depuis sa cellule un système d’extorsion de fonds à Aix-en-Provence.

Pendant la détention, les affaires continuent. C’est depuis sa cellule de la maison centrale de Saint-Maur, dans l’Indre, où il purge une peine de 15 ans de prison pour meurtre, que Jacques Mariani est soupçonné d'avoir piloté des extorsions de fonds dans la région d'Aix-en-Provence.

Jacques Mariani est le "personnage central" de cette affaire de racket portant sur plusieurs dizaines de milliers d'euros, dans laquelle 18 personnes ont par ailleurs été interpellées, a indiqué vendredi Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille. Entendu mercredi et jeudi, Jacques Mariani, 43 ans, a reconnu un certain nombre de faits et devrait être mis en examen.

Comment Jacques Mariani a-t-il pu piloter un système d’extorsion de fonds depuis sa cellule ? "Des portables circulent en prison", a expliqué Jacques Dallest à Nathalie Chevance, correspondante d’Europe 1 à Marseille :

 

 

L'épouse de Jacques Mariani figure parmi les personnes écrouées. Elle est soupçonnée d'avoir joué les intermédiaires. "Deux agents de recouvrement musclés", selon les mots du directeur de la PJ marseillaise Roland Gauze, sont également sous les verrous. Ils étaient chargés de récupérer les sommes d'argent extorquées.

Les enquêteurs surveillaient les agissements de Jacques Mariani depuis fin 2008. Ce personnage "inspire une certaine crainte" et bénéficie en prison d'un "argent de poche conséquent", selon Jacques Dallest. Fils de Francis Mariani, autre figure du banditisme corse, Jacques Mariani purge actuellement une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat du nationaliste corse Nicolas Montigny en 2001.