Gainsbourg jugé pour l'agression de Johnny

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SOSIES - L'ersatz de l'homme à la tête de chou avait poignardé le faux Hallyday en juillet 2011.

Dans la vie des sosies, Serge Gainsbourg et Johnny Hallyday ne s'aiment pas. Et le mot est faible. La cour d'assises d'Epinal juge à partir de vendredi Denis - sosie de Gainsbarre -, accusé d'avoir poignardé à la gorge Michel, alias Johnny Riviera, idolâtre de l'Idole des jeunes, en juillet 2011, dans un lotissement d'Epinal, dans les Vosges.

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Rivalité locale. Ces deux sosies non-officiels qui se produisaient dans les bars et discothèques locales entretenaient à l'époque une rivalité loin d'être saine. Denis-Gainsbourg, 50 ans, n'a pas supporté que Michel-Hallyday, 46 ans, vienne travailler dans le lotissement où il réside pour s'occuper des parties communes. Les deux hommes, qui ne s'aimaient guère avant, vont poursuivre leur haine réciproque avec des insultes... jusqu'à ce 23 juillet 2011, où les actes ont pris le relais des mots.

Coup de couteau dans le cou. Ce jour-là, le fan de Johnny tond sa pelouse lorsqu'il se fait invectiver par Denis. Ce dernier chambre le faux Hallyday qui lui rend la monnaie de sa pièce. Excédé, le faux Gainsbourg descend de son appartement avec un couteau et attaque son rival à la gorge. Le coup ne passe pas loin de la carotide, mais le faux Johnny parvient à s'enfuir et trouve refuge chez un voisin qui appelle les secours.

"Je suis un miraculé". Le faux sosie du rockeur s'en est remis, même s'il est toujours choqué. "Je suis un miraculé", confiait-il l'année dernière à Vosges Matin en marge de la reconstitution. Le coup n'est pas passé loin de la carotide et aurait pu lui être fatal. "J’ai beau être croyant et baptisé, je ne peux pas lui pardonner. Je veux qu’il prenne conscience de ses actes", a encore déclaré Johnny Riviera à l'Est républicain.

Un "pétage de plombs". Aujourd'hui, Me Gérard Welzer, l'avocat du faux Gainsbourg, défend le ras-le-bol de son client à l'époque. "C'est réellement le pétage de plombs. Il entend qu'on le traite de cas social devant des témoins (...) et il veut que ça s'arrête", résume-t-il sur BFM TV. Denis, décrit comme "fragile" regrette aujourd'hui son geste. "C'est Gainsbourg qui lui a permis de considérer qu'il avait du talent, et il a très mal vécu qu'on vienne lui dire : 'tu restes un looser, ce que tu as toujours été'". L'imitateur du "fumeur de havanes" encourt jusqu'à 30 ans de prison.