Fin de garde à vue pour les dirigeants de SOS Racisme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les dirigeants de SOS Racisme, retenus en garde à vue depuis mardi, ont été remis en liberté jeudi vers 4 heures du matin.

Trois dirigeants de SOS Racisme, dont son président Dominique Sopo ont été remis en liberté jeudi vers 4 heures du matin, selon une information Europe 1. Sans qu'aucune charge n'ait été retenue à leur encontre. Leurs avocats ont dénoncé au passage une mise en cause "totalement injustifiée".

La garde à vue dans les locaux de la Brigade financière de Dominique Sopo, d'une responsable des finances de l'association et de deux autres cadres, avait débuté mardi avant une perquisition dans les locaux parisiens de SOS Racisme dans le cadre de l'enquête sur des mouvements de fonds suspects au profit du député PS Julien Dray.

Les policiers enquêtent notamment sur les liens entre l'association et le député socialiste de l'Essonne, cofondateur de SOS Racisme en 1984. Julien Dray fait depuis plusieurs mois l'objet d'une enquête préliminaire sur son train de vie. L'affaire porte sur le transfert au bénéfice apparent de Julien Dray entre 2006 et 2008 de 351.027 euros prélevés par des personnes de son entourage sur les comptes bancaires des associations les Parrains de SOS Racisme et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL).

Julien Dray a demandé à plusieurs reprises à pouvoir s'expliquer lui-même devant les policiers et à avoir accès aux éléments de l'enquête pour se défendre, a réagi à ces garde à vue par la voix d'une de ses avocates. Son avocat, Me Léon-Lef Forster, a indiqué qu'il allait déposer des plaintes avec constitution de partie civile "pour qu'un juge enquête sur les violations répétées du secret professionnel et savoir si les fuites proviennent du parquet, des policiers ou du ministère de la Justice".

Dans un entretien publié début mai dans Le Parisien, Julien Dray déplorait la lenteur de l'enquête judiciaire le concernant et niait à nouveau toute malversation.