Exclue de la cantine : plainte du père

Le père de Léa épose mardi une plainte contre X pour violences volontaires sur mineur
Le père de Léa épose mardi une plainte contre X pour violences volontaires sur mineur © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
Il dépose mardi une plainte contre X pour violences volontaires sur mineur. Sa fille réintègre la cantine.

L’INFO. L’histoire de Léa, exclue à 5 ans de la cantine d’Ustaritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, par une policière municipale en raison d’impayés, a fait beaucoup de bruit. Et son père ne compte pas en rester là. Il va déposer ce mardi, par le biais de son avocat, une plainte contre X pour violences volontaires sur mineur, comme le révèle le journal Sud Ouest.

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Une plainte. "Il n'est pas acceptable qu'une fillette soit prise en otage dans un litige civil", fait valoir Stéphane Guitard, l’avocat de Laurent Ledain, le père de Léa, dans les colonnes du quotidien régional. "Une telle décision, qui doit être motivée avant son exécution, est susceptible de recours", ajoute-il pour motiver la plainte qu’il va déposer auprès du procureur de la République de Bayonne.

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La municipalité ciblée. Laurent Ledain attend des explications de la part du maire d’Ustaritz. "Ma démarche n'a jamais été de stigmatiser la policière ou les dames de cantine, même s'il y a eu un ordre illégal", déplore-t-il. Le père de Léa  rejette également la comptabilité de la mairie, faisant état d’un impayé de 170 euros à l’origine de l’intervention de la policière municipale mardi dernier à Ustaritz.  "Cela fait plus d'un an de repas de cantine. Or, mon client a déjà réglé une première facture de plus de 100 euros", assure Me Stéphane Guitard.

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Le maire d’Ustaritz se défend. De son côté, Dominique Lesbats, le maire de la commune des Pyrénées-Atlantiques, a réagi par le biais d’un communiqué en expliquant assumer pleinement toutes "les actions et les initiatives" qui ont été prises à l’égard de la fillette.  Selon le texte, "les précautions qui ont été prises ont permis de lui éviter tout traumatisme".  Le maire d’Ustaritz va par ailleurs lui aussi porter plainte suite à des menaces de violences reçues sur son téléphone et celui de son adjoint après la révélation de cette affaire.

Léa réintègre la cantine. Une semaine après la révélation de l’affaire, Léa va réintégrer la cantine. "La mairie a donné son accord", s’est félicité le père de la fillette, tandis que l'école Saint-Vincent a confirmé que le nom de la fillette apparaissait bien sur la liste des enfants qui fréquenteront le restaurant scolaire mardi. Ce sont les services sociaux du conseil général des Pyrénées-Atlantiques qui prendront en charge les frais de cantine de Léa.