Elle survit à une balle dans la tête

© MAXPPP
  • Copié
Mounia Van de Casteele , modifié à
Enceinte de 8 mois, une conductrice a survécu après avoir été la cible d’un coup de feu.

C'est une miraculée. En Isère, une conductrice enceinte de huit mois a survécu en août dernier à un coup de feu.

Ce 25 août aux alentours de minuit, Kelly, enceinte de huit mois, conduisait tranquillement, son compagnon à ses côtés et ses deux enfants dormant à l’arrière. Revenant d’une fête de famille un peu arrosée, son mari a préféré ne pas prendre le volant. Soudain, la jeune femme perd connaissance. "J’étais dans un endroit tout blanc, j’ai entendu mon mari qui m’a appelée et ça m’a un peu réveillée, mais je ne pouvais pas bouger, j’étais comme paralysée", raconte la jeune femme au micro d’Europe 1.

Aucune douleur                                   

Heureusement, son mari a très rapidement réagi, stoppant le véhicule, lancé "entre 80 et 90 km/h", alors que Kelly, victime d’un coup de feu, a perdu connaissance, sans aucune douleur. "Pour moi, ils allaient pouvoir me recoudre et j’allais pouvoir rentrer chez moi", se souvient la jeune femme.

Et pourtant, Kelly a reçu des éclats de balle derrière l’oreille. Elle est transférée à l’hôpital de Bourgoin, où un scanner révèle la présence d’un projectile, logé à quatre centimètres de profondeur derrière son oreille. Elle est donc ensuite transférée à  Genève, où elle va devoir subir une double opération : une césarienne pour le bébé et une intervention neurochirurgicale pour extraire les fragments du projectile.

"Pas de césarienne"

Mais, contre toute attente,  ce n’est pas cette intervention qui effraie la jeune maman. "Je ne veux pas de césarienne", explique-t-elle. Et pour cause, lors de ses deux précédents accouchements, la mère de famille avait déjà eu recours à la césarienne. Elle espérait donc, cette fois-ci, donner naissance à son troisième enfant par "voie naturelle". "La balle, c’est rien. Le plus gros drame pour moi c’est la césarienne", se rappelle la jeune femme.

Aujourd’hui toute la famille va bien.  "C’est vraiment une grande chance, j’ai bien conscience que si mon mari n’avait pas eu ce réflexe, on serait peut-être tous morts", réalise la mère de 26 ans. Mais si personne ne sait qui a tiré ce soir d’été, la famille espère bien que le ou les auteurs seront bientôt retrouvés et arrêtés.