EXCLU - De la "non-assistance à planète en danger"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Michel Rocard pointe du doigt jeudi sur Europe 1 le Conseil constitutionnel qui a retoqué le projet de taxe carbone.

Michel Rocard a des "regrets". L’ancien premier ministre, qui avait mené la commission sur la contribution climat-énergie, a déploré jeudi sur Europe 1la décision du Conseil constitutionnel de censurer le projet de taxe carbone. "Le Conseil constitutionnel vient quand même de prendre le risque d’arrêter tout. Et si on s’arrête là-dessus, il y aura crime de non-assistance à planète en danger", s’est-il indigné.

"Nous savions que c’était une affaire très difficile. Qu’il y avait tellement d’obstacles, de contradictions, de refus, qu’on n’arriverait pas à trouver la meilleure forme de la taxe du premier coup", a reconnu Michel Rocard. Lui-même avait proposé une version différente de la contribution climat-énergie, notamment sur le prix de la tonne de CO2 qu’il souhaitait plus élevé.

Ecoutez l'interview de Michel Rocard au micro Europe 1 de Nicolas Chauvin :

Michel Rocard a expliqué qu’il aurait préféré voir le Conseil constitutionnel émettre "des réserves ou des souhaits pour faire évoluer la taxe dans l’avenir". Pour lui, les neuf Sages ont manifesté "d’une certaine façon une exigence de perfectionnisme alors que la perfection n’est pas de ce monde".

L’ancien premier ministre socialiste s’est aussi fait plus accusateur : "sur des problèmes de cette importance, j’espère que personne n’a joué à la politique politicienne. Ce serait suicidaire", a-t-il mis en garde. "La victime, c’est la planète, c’est le risque qu’on combatte mal ou pas assez vite le changement climatique", a conclu Michel Rocard.

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