Drogue : voici la première salle de shoot

Une salle de shoot à Bâle, en Suisse.
Une salle de shoot à Bâle, en Suisse. © MAXPPP
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et Arthur Helmbacher , modifié à
L'adresse, près de la Gare du Nord à Paris, est arrêtée. L'ouverture est prévue à l'automne.  

L'info. La première expérimentation d'une salle de shoot en France prend tournure. Si la mairie ne souhaite pas communiquer, on en connaît déjà l'adresse - dans le quartier de la gare du Nord à Paris - et la date d'ouverture prévue pour cet automne.

L'adresse a été arrêtée. La future salle de shoot sera précisément située au 39 boulevard de la Chapelle dans le 10ème arrondissement de Paris, selon Le Figaro. L'endroit - coincé entre le métro aérien et les quais de la gare du Nord - n'est pas franchement sympathique a pu constater Europe1. L'endroit a été choisi pour son éloignement relatif avec les habitations.

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Une surface de 200 m². La future salle de shoot fera 200 m². Elle doit permettre aux toxicomanes de se droguer dans de bonnes conditions d'hygiène et non dans la rue ou les squats avec des seringues usagées. Ils pourront venir y consommer leurs propres produits sous supervision de personnels de santé. L'objectif ? Établir un lien pour un meilleur suivi de cette population.

Un fonctionnement déjà établi. La salle de shoot pourra accueillir 200 à 250 personnes toxicomanes par jour. La condition pour y avoir accès ? Etre majeur et sobre en arrivant. Après un entretien pour retracer son parcours de consommateur, l'usager se verrait remettre une carte d'accès, lui permettant de consommer la drogue qu'il aura lui-même apportée, avec du matériel stérile fourni.

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Le voisinage pas emballé. Les habitants du quartier rencontrés par Europe1 sont partagés sur l'ouverture de cette salle de shoot. "Là, on a tous les drogués du 10ème arrondissement, après on aura tous les drogués de Paris, c'est ça qui me gêne!", se plaint Zabia. Son mari, lui, essaie de voir le bon côté des choses : "quand on voit tous les parcs remplis de drogués, là au moins ce sera un endroit fermé", positive-t-il. Catherine, elle, se veut philosophe : "une salle de shoot c'est toujours moins pire qu'une centrale nucléaire !"

Le calendrier. Une convention d'occupation pour trois ans doit être signée entre la SNCF, propriétaire des lieux, et la Mairie de Paris dans les jours qui viennent. Les travaux devraient débuter cet été après la délivrance par le Conseil de Paris d'un permis de construire.