"Dodo la Saumure" mis en examen

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avec AFP , modifié à
Dans le cadre de l'affaire du Carlton de Lille, il est désormais poursuivi pour "proxénétisme".

Un peu plus d'un an après l'audition du proxénète dans l'affaire de prostitution du Carlton de Lille, "Dodo la Saumure", placé en garde à vue depuis mardi matin à Lille, a été mis en examen mercredi soir pour "proxénétisme". Il a été, dans la foulée, placé sous contrôle judiciaire. Béatrice Legrain, sa compagne, a elle aussi été interrogée et placée en garde à vue dans le cadre de ce dossier.

Ce qu'on lui reproche. "Dodo la Saumure", qui tire son surnom du bain salé dans lequel on fait mariner les maquereaux, a connu une notoriété subite lorsque son nom a été associé en 2011 à celui de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton de Lille. Il est soupçonné par les enquêteurs d'avoir fourni des prostituées au réseau de proxénétisme sur lequel enquêtent les policiers lillois et où DSK est mis en examen ainsi que huit autres personnes.

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"Je n'ai jamais vu DSK". "Dodo la Saumure", exploitant de salons de massage en Belgique condamné par la suite par la justice belge pour proxénétisme, a toujours nié formellement avoir fourni des prostituées aux amis nordistes de "DSK". Concernant l'ancien président du FMI, il avait d'ailleurs indiqué sur Europe 1 ne pas être au courant de quoi que ce soit. "Je n'ai absolument pas de contact avec DSK. Je ne l'ai jamais vu et il n'a jamais vu le Carlton non plus", avait-il insisté.

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"De quelle partie fine on parle ? Moi je n'en connais pas, de parties fines au Carlton, et il n'y en a jamais eu. Croyez-moi, je connais le dossier", s'était-il agacé. Dominique Alderweireld a toutefois reconnu entretenir de bonnes relations avec René Kojfer, chargé des relations publiques de l'hôtel et le premier des neuf mis en examen. Béatrice Legrain a, pour sa part, indiqué avoir accompagné une prostituée à un rendez-vous libertin à Paris, auquel participait DSK.

Ses projets compromis. De nationalité française, Dominique Alderweireld a déjà été condamné à deux reprises en France pour proxénétisme. Lors de son procès à Tournai. Il n'a en effet pas caché qu'il s'était installé il y a une vingtaine d'années en Belgique pour y tenir des lieux de plaisirs tarifés, bars à hôtesses et autres.

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Malgré sa condamnation, "Dodo la Saumure" envisageait sereinement l'avenir. "Actuellement, je dirige seulement cinq établissements. Mais je compte en ouvrir prochainement d'autres, dont un en Espagne", assurait-il sur Europe 1.