Le Planning Familial s'est "étonné" mercredi de la décision des autorités sanitaires de suspendre la vente de Diane 35, estimant que cela allait "aggraver l'angoisse des femmes", en l'absence de mesures d'information pour accompagner cette décision. Cela vient "renforcer et aggraver fortement l’angoisse des femmes et la suspicion qui pèse désormais sur l’ensemble des méthodes de contraception ", écrit le Planning.
>> LIRE AUSSI : Diane 35: que doivent faire les patientes ?
L'annonce concernant Diane 35 (et ses génériques), traitement anti-acné abusivement prescrit comme pilule contraceptive, intervient alors qu'ont été décidées récemment des restrictions concernant la prescription des pilules de 3e et 4e génération parce qu'elles présentent un risque cardiovasculaire accru par rapport aux pilules précédentes.
Le Planning Familial "déplore qu’aucune autre mesure ne soit annoncée notamment quant à l’encadrement des prescriptions, la formation des professionnels et l’information des personnes et tient à rappeler que le risque zéro n’existe pas", est-il encore écrit. Comme les autorités sanitaires, le mouvement "encourage les femmes sous Diane 35 ou génériques à ne pas interrompre brutalement ni leur traitement ni leur contraception et à prendre contact avec les prescripteurs".
Diane 35, des laboratoires Bayer, s'est retrouvée sur le devant de la scène car sa prise entraîne des risques accrus de caillots sanguins, qui font également l'objet de plaintes en justice.
>> LIRE AUSSI : Diane 35 : contre l'acné, quel traitement ?