Deux prisons bloquées par les surveillants

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avec AFP , modifié à
Les gardiens de la prison de Rennes et ceux de Blois réclament de meilleures conditions de sécurité.

Une centaine de surveillants du grand Ouest ont bloqué durant quatre heures mardi matin l'accès au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, dans le cadre d'un mouvement national tournant destiné à réclamer de meilleures conditions de sécurité dans les prisons. Entamée à 06 heures du matin, l'action c'est poursuivie jusqu'à 10 heures, quand les manifestants ont été dispersés en douceur par des gendarmes mobiles après avoir chanté la Marseillaise.

Les surveillants étaient venus de Bretagne, des Pays de la Loire et de Basse-Normandie, "sur leur temps de repos", pour participer à cette action symbolique. Les trois syndicats réclament des "états généraux de la prison" et une réforme de la loi pénitentiaire de 2009 qui, en assouplissant les conditions de détention, a selon eux "donné le pouvoir aux détenus dans les prisons". FO, SPS et la CFTC réclament notamment le rétablissement des fouilles à corps systématiques des détenus et davantage de moyens humains via des "recrutements massifs".

A la Maison d'arrêt de Blois, des gardiens de prisons bloquaient mardi les entrées et sorties pour réclamer des mesures destinées à éviter la répétition d'une mutinerie comme celle qui y avait éclaté en août dernier. Sauf urgences médicales, l'accès à la prison est bloqué  par des surveillants en colère réunis autour d'un brasero allumé devant le portail. "Près d'un million d'euros a été débloqué pour les réparations et la sécurisation mais sur le plan humain rien n'a changé. Depuis cinq mois, les agents ont tout fait pour que la maison d'arrêt continue de fonctionner normalement, nous avons fait beaucoup de sacrifices et nous remercions le parquet d'avoir freiné les arrivées de détenus jusqu'à maintenant, mais ça ne suffit pas. Cet établissement a une organisation interne obsolète, il est grand temps de revoir tout cela pour ne pas revivre les mêmes problèmes que l'été dernier", a dénoncé Christophe Ruks, délégué du syndicat de gardiens de prison UFAP-UNSA.