Deux Français inculpés dans l’affaire Kieffer

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Inculpés en juillet, ces deux résidents de Côte d’Ivoire démentent toute implication dans la disparition du journaliste en 2004.

Deux Français résidant en Côte d'Ivoire ont été inculpés fin juillet par la justice dans le cadre de l’affaire Kieffer – du nom du journaliste franco-canadien disparu en 2004 en Côte d’Ivoire –, a révélé jeudi le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Raymond Tchimou.

Les deux personnes inculpées sont l'homme d'affaires Jean-Michel Aron-Brunetière et Jean-Yves Garnault, conseiller du président ivoirien Laurent Gbagbo. Ils sont poursuivis pour "complicité d'arrestation arbitraire, enlèvement et séquestration. Tous deux ont démenti "formellement toute implication dans cette affaire".

Jean-Michel Aron-Brunetière s'est dit "scandalisé". Garnault, qui fut un proche de Guy-André Kieffer, a déclaré "s'étonner de la concomitance" de ces rebondissements et du nouveau témoignage pointant l'entourage de Simone Gbagbo. L’inculpation a, en effet, eu lieu quelque quelques jours après qu'un témoin a mis en cause l'entourage de la Première dame ivoirienne dans la disparition de Guy-André Kieffer.

Dans un entretien diffusé le 22 juillet par France 3, un major de l'armée ivoirienne avait affirmé que des membres de la "garde rapprochée" de la Première dame avaient, le 16 avril 2004, jour de sa disparition, fait subir des "interrogatoires" à Guy-André Kieffer dans une cellule de la présidence. Ils l'auraient ensuite conduit vers une destination inconnue. L’avocat de Simone Gabgbo, avait alors dénoncé un "témoignage faux et mensonger sur tous les aspects".