Des anti-mariage gay à Roland-Garros

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avec Nicolas Rouyer, à Roland-Garros , modifié à
VIDÉO - Un homme est entré sur le court avec un fumigène, d’autres ont déployé une banderole.

Les militants opposés au mariage gay ne sont décidément pas prêts à déposer les armes. Plusieurs semaines après l’adoption de la loi, ils entendent même faire parler d’eux dès que l’occasion se présente. Dimanche, ils ont donc profité de l’événement du jour, la finale hommes de Roland-Garros opposant les Espagnols Rafael Nadal et David Ferrer, pour faire passer leur message. Au total, douze personnes ont été remises à la police par la sécurité de Roland-Garros. Dimanche soir, sept d'entre elles ont été placées en garde-à-vue.

Un Hommen sur le court. L’action la plus spectaculaire est venue d’un homme qui est entré masqué, torse nu et un fumigène en main sur la terre battue du court central. Le militant, dont le look rappelle fortement celui des Hommen, opposants radicaux au mariage pour tous qui manifestent en ôtant le haut, est parvenu à enjamber la rangée de fleurs et à se diriger vers Rafael Nadal, qui menait alors 4-1 dans le deuxième set. Le fauteur de troubles a été intercepté en quelques secondes par la sécurité et a été sorti sans ménagement du court.

Une banderole déployée. Quelques minutes plus tôt, deux manifestants, en haut à gauche de la tribune surplombant la tribune présidentielle, où était installé notamment le maire de Paris Bertrand Delanoë, ont hurlé des slogans hostiles au mariage pour tous et déployé une banderole sur laquelle était marqué : "à l'aide, la France piétine les droits des enfants". Ils ont là aussi été évacués du stade par la sécurité.

Sur le Lenglen aussi... Par ailleurs, quelques autres manifestants, torse nu et portant un masque, ont déployé une banderole portant l'inscription "Hollande démission" sur le court Suzanne-Lenglen où quelques dizaines de spectateurs suivaient la finale sur un écran géant.

Le directeur de Roland-Garros minimise. "C'est toujours regrettable", a déclaré Gilbert Ysern, directeur du tournoi, quelques heures après les incidents.  "Après, ce qui a été très bien, c'est ce que ça n'a pas duré longtemps, parce qu'on a vu que notre service de sécurité avait immédiatement maîtrisé la situation. "On fait tout ce qu'on peut pour protéger autant que possible l'événement", a-t-il ajouté. "Après, malheureusement, ce genre d'événements, on ne peut jamais complètement les éviter. Mais le tout, c'est de bien les maîtriser quand ça se produit." Gilbert Ysern, qui est aussi le directeur de la Fédération française de tennis (FFT), s'est excusé auprès de Nadal, qui a remporté pour la huitième fois le tournoi dimanche, et du finaliste, l'Espagnol David Ferrer. "Je leur en ai touché un mot à la fin", a-t-il indiqué. "L'un comme l'autre ont complètement banalisé le truc. Ils ont très vite été rassurés."