Demongeot "écoeurée" par le non-lieu de Camaret

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'ancienne joueuse réagit sur Europe 1 au non-lieu concernant Régis de Camaret, soupçonné d'abus sexuels.

"Je suis meurtrie au plus profond de moi et je ne comprends pas cette décision. Elle nous arrive comme ça en plein dans la figure". Isabelle Demongeot est l’une de celles qui a accusé Régis de Camaret d'abus sexuels. L'entraîneur de tennis devait répondre devant la cour d’assises du Var de viols sur mineurs de moins de quinze ans. La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a finalement décidé de rendre jeudi une ordonnance de non-lieu au bénéfice de l’entraîneur de tennis.

"C’était un dossier lourd et aujourd’hui, on est train de nous dire que cet homme est libre… Je suis vraiment écoeurée par cette décision de la Cour d’appel d’Aix en Provence."

Ecoutez Isabelle Demongeot :

"J’étais déterminée à ce qu’on aille jusqu’aux assises. J’ai beaucoup réfléchi pour savoir si je pouvais déclencher toute cette procédure. C’était l’Everest, toute cette énergie que j’ai mise. C’était pour aller au bout, avoir un jugement et voir cet homme condamné."

"Mon livre a fait un certain effet mais je dois dire qu’aujourd’hui cette décision est très décevante". Isabelle Demongeot avait raconté dansService voléce qu’elle endurait depuis l’âge de 13 ans dans l’ombre des vestiaires", "neuf ans d’abus sexuels. Une carrière brisée. Une vie de femme détruite".

En février 2008, Isabelle Demongeot avait participé à l’élaboration d’un plan de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans le sport. Elle expliquait que son livre était aussi un "cri d’alarme" adressé par "une ancienne sportive de haut niveau à une société aveuglée par ses rêves de médailles : ne laissez pas détruire vos enfants…"

Europe1.fr avec Pierre de Cossette