Délits routiers : "pas de dépénalisation"

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INTERVIEW E1 - Manuel Valls est revenu sur le terrible accident qui a coûté la vie à deux policiers.

L'INFO. Manuel Valls, invité de Jean-Pierre Elkabbach dans Europe 1 matin, s'est exprimé vendredi sur le sort du policier de la BAC grièvement blessé lors d'une course-poursuite avec un chauffard multirécidiviste, jeudi sur le périphérique au nord de Paris, dans laquelle deux des ses collègues ont trouvé la mort. "Son pronostic vital est toujours engagé et les médecins font évidemment tout pour le sauver", a déclaré le ministre de l'Intérieur au micro d'Europe 1. "Je pense évidemment à sa famille qui l'entoure comme je pense également aux compagnes et aux enfants" de ses deux collègues décédés, a poursuivi le ministre.

Réflexion et action sur la récidive. "Il faut une réflexion solide et sérieuse ainsi que de l'action sur le parcours de ses délinquants", a ajouté Manuel Valls. "Toutes les mesures qui ont été prises au cours de ces dernières années, - et c'est difficile et je ne jette la pierre à personne -, n'empêchent pas des jeunes, avec un parcours déjà délinquant, réitérant, récidiviste, qui ne respectent aucune règle, qui ne respectent pas la loi de la République, qui ne savent pas ce qu'est la mort, la vie, qui se comportent comme de véritables voyous, et qui provoquent les policiers en permanence...", a-t-il déploré.

Manuel Valls sur Europe 1 : "Il faut une sanction rapide dès le premier délit"

"La sanction doit venir dès le premier délit ! Il faut mieux punir, et le plus vite possible ! Comment cela se fait-il que des jeunes de 22 ou 23 ans volent des voitures ou les louent à des sociétés sans doute peu scrupuleuses, conduisent à 160km/h après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue ? (...) La sanction doit arriver vite et être exemplaire !", a-t-il affirmé avec force. Pour le "premier flic de France", "on ne peut pas dépénaliser les délits routiers".  "Je crois très important que policiers, gendarmes, d'une part, et magistrats d'autre part, travaillent ensemble. (...) Il est hors de question de mettre en cause cet État de droit", a-t-il enfin précisé.