DSK, "un agresseur sexuel non jugé"

© Montage photo REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
REACTIONS - Les avocats des deux parties ont réagi au classement sans suite de la plainte de Banon.

Après le classement sans suite de la plainte de Tristane Banon, les avocats des deux parties se sont empressés de se féliciter. Côté Banon, David Koubbi a salué la reconnaissance des faits, prescrits, d’agression sexuelle, comme une "première victoire". "Cette décision du parquet, bien qu'insatisfaisante, constitue une première victoire pour Mademoiselle Banon puisqu'au terme de cinq mois d'une bataille acharnée, il est établi sans réserve que son dossier n'est pas 'vide' et que les faits qu'elle a dénoncés ne sont pas 'imaginaires'", a estimé l’avocat dans un communiqué.

Sur l’éventuelle constitution de partie civile de Tristane Banon, que la jeune femme avait déjà évoquée, David Koubbi Me David Koubbi, a confirmé sur RTL que lui et sa cliente envisageaient une nouvelle plainte contre Dominique Strauss-Kahn, "dans les jours qui arrivent".

DSK "totalement blanchi"

Me David Koubbi a aussi estimé que Dominique Strauss-Kahn "devra donc se satisfaire d'un statut d'agresseur sexuel non jugé bénéficiant de la prescription applicable en la matière, lui permettant d'échapper à une condamnation pénale mais désormais pas à une suspicion légitime quant à son comportement vis-à-vis des femmes".

Côté DSK, son avocate Frédérique Beaulieu a estimé sur BFM-TV que son client était "totalement blanchi", de par le classement sans suite de la plainte de Tristane Banon. "Quand quelqu'un fait l'objet d'une plainte et que cette plainte est classée sans suite, ça veut dire qu'il n'y a pas lieu à poursuivre la personne. Cela s'appelle être blanchi", a-t-elle détaillé. Elle a toutefois noté qu’une agression sexuelle était "reconnue", mais prescrite.