Croissance : les raisons du rebond

La croissance a été légèrement positive au troisième trimestre, une bonne nouvelle pour l'économie française.
La croissance a été légèrement positive au troisième trimestre, une bonne nouvelle pour l'économie française. © REUTERS
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Thomas Morel , modifié à
3' CHRONO - La croissance française a rebondi de 0,2% au troisième trimestre, selon l'Insee.

>>LE CHIFFRE

Selon l'Insee, la croissance française a atteint 0,2 % au troisième trimestre. Cela signifie que l'activité en France reste légèrement positive. C'est une bonne nouvelle, car l'institut s'attendait au contraire à une croissance nulle, et beaucoup de prévisionnistes annonçaient même un recul.

"Nous n'avons pas basculé du côté des pays périphériques", analyse Axel de Tarlé, dans sa chronique :

>>LES ALLOCATIONS DE RENTREE AU SECOURS DE LA CONSOMMATION

Pour le troisième trimestre, la consommation des ménages, qui s'était effondrée au printemps et qui a redémarré cet été, est l'un des principaux facteurs de ce rebond de croissance. Selon l'Insee, les dépenses alimentaires et les achats de vêtements, en baisse depuis le début 2012, sont en effet reparties à la hausse. L'allocation de rentrée scolaire, versée fin août, n'y est pas étrangère non plus. Revalorisée cette année de 25 %, elle correspond à environ 1,8 milliard d'euros réinjectés ponctuellement dans l'économie. Une bouffée d'air pour la croissance, mais qui ne devrait pas durer.

>> LES EXPORTATIONS REDEMARRENT

Deuxième élément qui profite à la croissance, le commerce extérieur. Alors que, depuis le début de l'année, la France achetait massivement à l'étranger et n'exportait que très peu, la tendance semble s'être inversée. Pour la première fois depuis 2011, les importations diminuent tandis que les exportations augmentent. Là, c'est notamment à Airbus que la France doit cette amélioration.

>> PAS D'EMBELLIE POUR LES ENTREPRISES

En revanche, la situation ne s'améliore pas du côté des entreprises. Au troisième trimestre, elles n'ont que très peu investi, signe qu'elles doutent de cette reprise et s'attendent à une fin d'année difficile. La même conclusion peut être déduite des variations de stocks : au troisième trimestre, les entreprises ont privilégié le déstockage plutôt que la création de valeur, ce qui contribue négativement à la croissance française.