Corse : l'adolescent mis en examen pour assassinats

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'adolescent qui s'accuse du meurtre de sa famille a évoqué vendredi une "irrépressible pulsion".

L'adolescent de 16 ans qui s'accuse d'avoir tué ses parents et ses deux frères a été mis en examen pour assassinats et écroué à la maison d'arrêt de Borgo, près de Bastia, vendredi. Pendant sa garde à vue, le jeune homme s'est borné à évoquer une "irrépressible pulsion" pour expliquer son geste. Les experts psychiatres évoquent de leur côté un acte suicidaire qui n'aurait pas abouti.

L'avocate de l'adolescent approuve sa mise en examen pour assassinats et son placement en détention. "Cette décision répond favorablement aux attentes de la défense qui voit dans ce placement une mesure de protection à l'égard du mineur lui-même", écrit Me Romina Cresci. "A l'heure actuelle, l'état de choc, à la mesure de la gravité de son acte, domine l'attitude" de l'adolescent, "qui reste dans l'impossibilité de s'en expliquer", ajoute-t-elle.

"Il convient désormais de donner du sens à l'acte insensé d'un enfant d'une apparente normalité. La voie d'une expertise psychiatrique approfondie s'impose et l'information ouverte participe clairement de ce constat", conclut l'avocate.

"La manière dont il raconte les faits laisse penser qu'il était dans un état second, un état proche d'un coup de folie", indique son avocate Me Romina Cresci à France 2 :

 

 

Le jeune homme de 16 ans s'était rendu chez les gendarmes jeudi matin accompagné de son oncle après avoir erré seul pendant vingt-quatre heures dans la région de Porticcio, dans le golfe d'Ajaccio. Il a alors raconté aux enquêteurs avoir tué dans la nuit de mardi à mercredi avec un fusil de chasse ses parents et ses frères âgés de 10 ans dans la maison familiale à Albitreccia, près d'Ajaccio.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'adolescent aurait utilisé le fusil de chasse de son père et tiré alors que les autres membres de sa famille dormaient. Il aurait ensuite pris la fuite et erré pendant près de 24 heures. Il a, depuis, indiqué aux gendarmes où se trouvait l'arme du crime et une étude balistique est en cours.