Corse : des Journées nationalistes sous le signe des Dom-Tom

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des représentants syndicaux kanaks et guadeloupéens viendront témoigner, en Corse, de leurs récentes luttes sociales.

Des Kanaks et des Guadeloupéens en Corse. Les Journées nationalistes de Corte, en Corse, qui auront lieu samedi et dimanche, feront la part belle aux "luttes exemplaires" récemment menées aux Antilles et dans le Pacifique.

Six mois après la formation de Corsica Libera, qui regroupe sous sa bannière quatre formations indépendantistes, "montreront un mouvement désormais en ordre de marche", a déclaré Petru-Anto Tomasi, membre de l'exécutif de l'organisation.

Les indépendantistes corses ont invité des syndicalistes guadeloupéens et kanaks, et Ils souhaitent mettre à profit leur présence pour faire le point sur "la situation économique et sociale dans ces territoires sous domination française, dresser un bilan de leurs luttes sociales et analyser le rôle qu'elles jouent dans la revendication politique globale d'émancipation de ces colonies", explique Petru-Anto Tomasi. Des représentants syndicaux et politiques bretons, basques, catalans, québecois et sardes et kabyles seront également à Corte.

L'épineuse question de l'aménagement du territoire sera également au menu des rencontres. En juin, un projet très contesté de Plan d'aménagement et de développement durable (Padduc) de la Corse émanant de la majorité a été retiré de l'ordre du jour de l'Assemblée de Corse, le président UMP de l'exécutif corse Ange Santini craignant de le voir rejeté.

Corsica Libera présentera aux militants son contre-projet. Celui-ci prévoit notamment l'octroi d'une "citoyenneté corse" qui imposerait "dix ans de résidence permanente aux nouveaux venus avant qu'ils puissent participer à des élections ou acheter un bien immobilier." Enfin, la question "prioritaire" de la langue corse sera abordée lors des journées de Corte. Le 21 juillet, l'Assemblée de Corse a rejeté à une large majorité une motion déposée par l'élu indépendantiste Jean-Guy Talamoni visant à donner à la langue corse un statut de langue officielle afin d'en "enrayer le déclin".