Concorde : Continental contre-attaque

© Reuters
  • Copié
Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La défense a demande la nullité de l'ordonnance de renvoi au premier jour du procès.

Dès le premier jour du procès du crash du Concorde, mardi, au tribunal correctionnel de Pontoise, Continental Airlines, l'un des principaux prévenus, a contre-attaqué en évoquant sa propre version de l'accident.

Brandissant une lamelle de titane de mêmes dimensions que celle qui, selon l'accusation, aurait déclenché l'accident du 25 juillet 2000, Me Metzner a plaidé la nullité de la procédure, menée selon lui "à charge et non pas à décharge" pendant les huit ans d'instruction.

"L’image du Concorde"

Les deux scénarios de l'accident avaient été développés dès la fin de matinée dans les couloirs du palais de justice par les avocats des différentes parties, face aux 250 journalistes accrédités pour l'occasion.

"On a voulu protéger le Concorde, l'image qu'il donnait de la France", a dénoncé Me Metzner, qui maintient que l'exploitation du Concorde aurait dû être arrêtée après les premiers incidents graves de pneus, survenus en 1979. "Sept ans d'instruction, c'est plus sérieux qu'une thèse qui date d'il y a 15 jours", a rétorqué Me Fernand Garnault, l'avocat d'Air France, qui est partie civile.

La défense a demande la nullité de l'ordonnance de renvoi au premier jour du procès. Une demande rejetée mercredi. Le tribunal a précisé qu'il statuerait sur cette demande après avoir examiné le dossier. Le procès, ouvert mardi, devrait donc se dérouler normalement pendant quatre mois.