Le climat social s'est tendu depuis jeudi à Tahiti, principale île de la Polynésie française, avec une multiplication des mouvements de grève et des blocages sur le port. Le centre-ville de Papeete, devant l'Assemblée de la Polynésie française, était ainsi bloqué vendredi à l'aube par des engins de chantier d'une société de travaux publics, la SMPP-Sogeba.
Les manifestants entendent voir leur société se faire payer au plus vite l'argent que le gouvernement a été condamné à lui verser par la justice. Cela fait quatre mois que les salariés n'ont plus reçu le moindre salaire.
A titre de provision, la société de BTP devait recevoir un peu moins de deux millions d'euros, après sa condamnation le 27 septembre dernier par le tribunal administratif de Papeete, à verser cette somme à la société, qui réclame au total environ 16 millions d'euros d'impayés. "Les ouvriers sont à bout et sont prêts à aller plus loin" a expliqué Maeva Lambert, chef d'atelier et représentante du collectif SMPP-Sogeba.