Clément Méric : trois personnes relâchées

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Frédéric Frangeul avec Alain Acco et agences , modifié à
LE POINT SUR L’ENQUÊTE - Au total, cinq personnes restent placées en garde à vue après l'agression d'un militant d'extrême gauche.

L'INFO. Sur les huit personnes interpellées depuis jeudi, cinq restaient en garde à vue vendredi, "dont l'auteur probable" du coup qui a coûté la vie à Clément Méric, dans le cadre de l'enquête sur l'agression du jeune militant antifasciste. Les trois autres ont été relâchées relâchées vendredi après-midi. Parallèlement, le leader du groupuscule d'extrême droite des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub, était entendu par les enquêteurs.

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L'autopsie.  Selon RTL, l'autopsie a déterminé que Clément Méric est mort jeudi d'un "coup reçu en plein visage". D'après les premières conclusions des médecins légistes, "l'ecchymose repérée à l'arrière du crâne, provoquée par la chute du jeune homme sans doute sur un objet métallique, n'est pas à l'origine du décès", précise la radio. Le bureau du procureur de Paris, François Molins, n'a pas confirmé dans l'immédiat. Selon une source proche de l'enquête, les éléments sur la cause du décès ne sont pas encore assez précis.

Les circonstances du drame. Les enquêteurs de la PJ cherchent à déterminer les circonstances exactes de la rixe et à vérifier si le ou les auteurs des coups portés à Clément Méric ont utilisé des poings américains, comme l'a déclaré un témoin.  En garde à vue, deux suspects ont reconnu avoir frappé la victime, mais un seul des deux précise que le jeune homme est tombé à la suite de son coup de poing. Tous deux démentiraient avoir utilisé un poing américain. Selon une source policière, plusieurs des gardés à vue sont connus comme proches du groupuscule Troisième Voie et de son service d'ordre, les JNR.

Le leader des JNR entendu.  Le leader du groupuscule d'extrême droite des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub, était entendu vendredi après-midi par les policiers en charge de l'enquête.  Dès jeudi matin, il avait démenti toute implication de son groupe dans la bagarre ayant conduit à la mort du jeune militant.

Une enquête rapide. Les enquêteurs ont "rapidement disposé" de signalements précis et de photos des agresseurs présumés, qui "graviteraient pour certains" autour du "noyau dur" des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), ce qui "reste à affiner dans le temps de la garde à vue" et à "vérifier", a fait savoir une source policière. Les policiers disposaient également de témoignages directs, qui ont été "utiles à l'enquête", a dit la source policière.

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Valls salue les policiers. Jeudi, Manuel Valls avait salué "le travail des enquêteurs du premier district de police judiciaire, de la préfecture de police de Paris, de la BRI et de la direction des renseignements de la préfecture de police sous l'autorité du procureur de la République".

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