Clearstream : "Villepin n'a pas gagné la partie"

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Hélène Favier , modifié à
Denis Robert confie, à Europe1.fr, comment il voit le second procès Clearstream.

"Cela va à nouveau être le cirque", prédit, dimanche, à la veille de l’ouverture du second procès Clearstream, Denis Robert. Le journaliste est le seul des prévenus du premier procès à ne pas être concerné par cet appel.

En janvier 2010, il a en effet été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, qui jugeait que les poursuites contre lui étaient incompatibles avec la Convention européenne des Droits de l'Homme (CEDH) garantissant la liberté d'expression.

"J’espère qu’une vérité nouvelle apparaîtra"

Qu’attend Denis Robert de ce nouveau procès ? "J’espère qu’une vérité nouvelle apparaîtra", répond à Europe1.fr le journaliste, "la thèse des magistrats n’est pas tenable intellectuellement. On ne peut pas expliquer comme cela queJean-Louis Gergorin [Géostratège bardé de diplômes (Polytechnique, ENA, Harvard), mondialement réputé, et ancien numéro trois d'EADS] décide, du jour au lendemain, de se suicider socialement. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le raisonnement du premier jugement Clearstream".

Il y a quinze mois, Jean-Louis Gergorin avait été reconnu comme le cerveau de la conspiration par le tribunal correctionnel de Paris.

Aujourd’hui, "la haine est toujours là pour les deux protagonistes, à savoir Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin", poursuit Denis Robert rappelant que Nicolas Sarkozy était partie civile dans le premier procès.

"Mais pour ce qui est des autres, le temps est passé : Jean-Louis Gergorin ne va pas se comporter comme en première instance. Il voulait tellement tout expliquer, qu’il se perdait dans ses phrases. De la même manière, le rôle de composition qu’a joué Imad Lahoud - se présentant comme un "petit chose" au courant de rien - , ne sera plus tenable", ajoute le journaliste.

Dominique de Villepin "mène au point", mais...

Quant à Dominique de Villepin, "cela ne va pas être une promenade de santé pour lui. Il mène aux points, mais il n’a pas gagné la partie", analyse encore Denis Robert avant de conclure : "les enjeux sont encore considérables avec l’Elysée qui guette avec des agents partout."

Relaxé en 2010 dans l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin joue à nouveau son avenir politique avec son procès en appel qui débute lundi et devrait gagner en sérénité, après la défection du chef de l'Etat et ses récentes retrouvailles avec son rival de toujours.